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User:Nattes à chat/Hélène Fournier

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Nattes à chat/Hélène Fournier

Hélène Fournier, née Hélène Pellault le 23 décembre 1904 à Cussay en Indre-et-Loire et morte le 29 mars 1994, est une figure de la résistance d'Indre-et-Loire[1], où elle joue un rôle actif d'aide aux passages clandestins de la ligne de démarcation qui sépare en deux le département du début de l'été 1940 au 1 mars 1943. Elle est déportée à Auschwitz le 24 janvier 1943 dans le convoi des 31000 dont elle est la seule rescapée des vingt tourangelles déportées dans ce convoi.

Biographie

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Hélène Pellault est la fille d'un maréchal-ferrant, socialiste et laïque. Elle se marie et prend le nom de son mari, Fournier[2]. Le couple tient une épicerie à Tours au 98, rue Febvotte.

Rôle dans la Résistance

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Pendant la Seconde Guerre mondiale elle s'engage dans le réseau résistant Libé-Nord. L'épicerie qu'elle tient sert de lieu de transmission de messages circulant dans le réseau. Elle héberge et aide des personnes clandestines, en fuite ou recherchées pour leur activité dans la Résistance.

Le convoi des 31,000

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Elle est arrêtée sur dénonciation le 29 octobre 1942. Elle est emmenée à la prison de Tours où le matricule 1183 lui est attribué. Elle y reste jusqu'au 7 novembre 1942, en compagnie de vingt autres Tourangelles. Elles sont ensuite emmenées au camp allemand de Romainville[3] · [4] en Seine-Saint-Denis dans la commune des Lilas. Elle y est détenue avec Élisabeth Le Port. Les prisonnières sont transférées au camp de Royallieu, puis sont déportées au camp d'Auschwitz dans le convoi dit des 31 000[5] · [6] du 24 janvier 1943, qui comprend 230 femmes et 1530 hommes[1] · [7] · [8].

Détention à Birkenau et à Ravensbrück

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Elle est détenue avec ses campagnes tourangelles à Birkenau.

Auschwitz - Baraquements et barrières du camp d'Auschwitz

Rachel Deniau, Mary Gabb qui meurt le jour de son arrivée à Birkenau, Germaine Jaunay et Élisabeth Le Port entre autres l'accompagnent. Élisabeth Le Port la décrit comme peu partageuse dans sa correspondance[1]. Alors qu'elle tente de réconforter Germaine Jaunay, cette dernière lui rétorque « Pourquoi rentrer, pour être battue? ». Quant à Rachel Deniau, son nom figure sur la stèle en mémoire des déportés à Amboise, et une rue porte son nom à La Croix-en-Touraine. Après son arrivée à Birkenau, elle contracte le typhus et travaille dans les commandos. En mai 1942, elle reste la seule Française des commandos de Birkenau, les autres étant détenues à Raïsko, camp annexe situé à proximité, ou sont mortes. Elle réussit à se faire admettre au revier, nom allemand du baraquement destiné aux prisonniers malades des camps, comme nettoyeuse grâce à Marie-Claude Vaillant-Couturier. Le 2 août 1944, elle est transférée au camp de Ravensbrück, puis au camp de Mauthausen le 2 mars 1945.

Femmes au travail au camp de Ravensbrück en 1939

Liste de Tourangelles déportées avec Hélène Fournier[1]

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  • Francisca Goutayer, dite Cica, matricule 31780, serveuse au restaurant Parisien à Tours, dénoncée par Antoinette Bibault, morte au revier de Birkenau en avril 1943[1] · [9]
  • Marie Louise Gabb, née Thomas le 24 mars 1891 à Amboise[10] et morte le 16 février 1943[8].
  • Rachel Deniau, matricule 31773, née le 1 mai 1899 à la Croix-de-Bléré, factrice[11]
  • Germaine Jaunay, matricule 31782, née Mouzé le 12 octobre 1898 à Francueil, au lieu-dit « La Bergerie », tante de Rachel Deniau, morte au revier de Birkenau âgée de 53 ans[12]
  • Elisabeth Le Port, matricule 31786, née le 9 avril 1919 à Lorient, Morbihan, enseignante, dénoncée par une de ses élèves[5], morte de dysenterie le 14 mars 1943 à l'âge de 24 ans au revier de Birkenau. Une plaque commémorative est apposée dans sa classe à Saint-Christophe-sur-le-Nais[13].
  • Marcelle Laurillou, née Mardelle le 19 novembre 1914 à Perrusson, dénoncée par une femme dénommée Email, morte de dysenterie le 20 avril 1943 à Birkenau[14]
  • Emilia Kérisit, dites Léa, matricule 31783, née Baliteau le 30 juillet 1895 à Jaunay-Clan, infirmière, coopère souvent avec Jeanne Goupille dans les réseaux d'aide aux personnes clandestines, arrêtée le 23 septembre 1942. Diagnostiquée malade du typhus en avril, elle est assommée par une tortionnaire en avril 1943 et meurt[16] le 25 mai 1943.
  • Germaine Maurice, matricule 31788, née le 8 mai 1918 à Vou, morte d'une pneumonie au revier de Birkenau le 23 février 1943[17]
  • Yvonne B., morte pendant la course de sélection du 10 février 1943. Originaire d'Indre et Loire, et femme d'un fermier prisonnier de guerre, elle ne révèle pas sa grossesse par peur de voir sa liaison avec un autre homme découverte[8].

Retour à Tours

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Elle revient à Tours le 1 mai 1945. Elle est la seule survivante des vingt Tourangelles déportées, et assumera la charge d'annoncer aux familles le décès et les conditions de détention de leurs proches[18] au camp de Birkenau.

La Légion d'honneur lui est attribuée en mars 1966. Elle obtient également le grade de caporal de la R.I.F[18].

Références

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  1. ^ a b c d e Sylvie Poulliquen (2015). Femmes de l'ombre en tourraine (in French). France, 37260 Monts. p. 27, 58 et 60 à 61. ISBN 978-2-35042-050-9. {{cite book}}: Unknown parameter |agency= ignored (help); Unknown parameter |total_pages= ignored (help)CS1 maint: location (link) CS1 maint: location missing publisher (link)
  2. ^ "Mémoire Vive – Hélène FOURNIER, née Pellault – 31793". www.memoirevive.org. Retrieved 2016-10-09.
  3. ^ Thomas Fontaine (2005). Les oubliés de Romainville : un camp allemand en France, 1940-1944 (in French). ISBN 978-2-84734-217-8. {{cite book}}: Unknown parameter |agency= ignored (help); Unknown parameter |total_pages= ignored (help)
  4. ^ "Hommage au Convoi des 31000 | Romainville". www.ville-romainville.fr. Retrieved 2016-10-09.
  5. ^ a b Diane Leach (22 January 2012). "Riding Into a Nightmare: 'A Train in Winter'". PopMatters (in Anglais). Retrieved 2016-10-09.{{cite journal}}: CS1 maint: unrecognized language (link)
  6. ^ Marnham, Patrick (2011-11-12). "Clearing the Fog". Wall Street Journal. ISSN 0099-9660. Retrieved 2016-10-09.
  7. ^ john phelan (2013-10-01). "The Women of Convoy 31000". Retrieved 2016-10-09.
  8. ^ a b c Caroline Moorehed (2014). Un train en hiver (in French). Paris. ISBN 978-2-266-25872-2. {{cite book}}: Unknown parameter |agency= ignored (help); Unknown parameter |langue originale= ignored (help); Unknown parameter |total_pages= ignored (help)CS1 maint: location missing publisher (link)
  9. ^ "Mémoire Vive – Franciska, dite "Cica", GOUTAYER – 31780". www.memoirevive.org. Retrieved 2016-10-09.
  10. ^ "Mémoire Vive – Marie Louise GABB, née Thomas – (31… ?)". www.memoirevive.org. Retrieved 2016-10-09.
  11. ^ "Mémoire Vive – Rachel DENIAU – 31773". www.memoirevive.org. Retrieved 2016-10-09.
  12. ^ "Mémoire Vive – Germaine JAUNAY, née Mouzé – 31782". www.memoirevive.org. Retrieved 2016-10-09.
  13. ^ "Mémoire Vive – Elisabeth LE PORT – (31786 ?)". www.memoirevive.org. Retrieved 2016-10-09.
  14. ^ "Mémoire Vive – Marcelle LAURILLOU, née Mardelle – 31785". www.memoirevive.org. Retrieved 2016-10-09.
  15. ^ "Mémoire Vive – Raymonde SERGENT, née Delalande – 31790". www.memoirevive.org. Retrieved 2016-10-09.
  16. ^ "Mémoire Vive – Émilia, dite "Léa", KÉRISIT, née Baliteau – 31783". www.memoirevive.org. Retrieved 2016-10-09.
  17. ^ "Mémoire Vive – Germaine MAURICE – 31788". www.memoirevive.org. Retrieved 2016-10-09.
  18. ^ a b Charlotte Delbo (2013). Le convoi du 24 janvier (in French). ISBN 978-2-7073-0290-8. {{cite book}}: Unknown parameter |agency= ignored (help)

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